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Troubles de l'attention

Dans le cadre de cours, Madame Frère et Madame Jacquet nous on demandé de choisir un livre relatif à ce trouble, d'en résumer un chapitre et de faire un lien entre ce que nous avons lu et le métier d'orthopédagogue.

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J'ai choisi l'ouvrage « Mon enfant est hyperactif (TDAH). Regards croisés d’une maman et d’une pédopsychiatre » de Sylvie Vigo et Nathalie Franc.

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Pourquoi avoir choisi ce livre ? 

 

J’ai choisi ce livre car j’ai trouvé que le concept était particulièrement intéressant. En effet, comme dit dans le titre, l’ouvrage intègre le témoignage d’une maman et le regard professionnel d’un pédopsychiatre. Cela permettait d’illustrer concrètement les propos avancés par celui-ci. J’ai choisi ce chapitre car de plus en plus de jeunes sont concernés par ce trouble. C’est pourquoi, je souhaitais avoir une explication claire des différentes manifestations symptomatiques liées au TDA/H. 

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Résumé du chapitre 

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Ce chapitre est divisé en deux parties : 

 

Les symptômes d’un enfant de moins de six ans atteint de TDAH 

 

Avant six ans, l’établissement d’un diagnostic reste complexe. En effet, à cet âge-là, les enfants peuvent présenter une importante variabilité concernant les compétences d’autonomie, d’attention et de stabilité. Néanmoins, certains signes évocateurs peuvent être détectés. Ceux-ci sont modifiés lorsque l’enfant grandi, notamment avec l’apparition de troubles des apprentissages, malgré que nous puissions déjà observer, dès 4-5 ans un manque de précision au niveau de l’écriture et des coloriages.  

 

Ce trouble intègre trois caractéristiques majeures : 

 

  • L’instabilité motrice 

 

Cette instabilité est généralement en lien avec un déficit de l’attention. Cela serait notamment dû à un manque d’autonomie. En effet, ces jeunes passent d’une activité à une autre, sans réellement y prêter attention ni s’y investir. C’est pourquoi, ils ne jouent généralement pas seuls (jeux déconstruits, pas d’attribution de rôle à des personnages, activités déstructurées, etc.). Cela nécessite l’intervention des parents afin de les aider à trouver des objectifs de jeux. Le moment du repas est compliqué puisque les jeunes éprouvent des difficultés à rester assis et à ne pas montrer de signes d’agitation. A l’extérieur, ils sont souvent perçus comme des enfants agités, pouvant se mettre en danger. C’est pourquoi, lors d’une consultation chez un spécialiste, il est important de demander aux parents si le jeune a des antécédents médicaux.

De par ce manque important d’autonomie, les parents doivent être extrêmement vigilant, toujours en alerte et présents autour de l’enfant. 

Ces signes ne sont pas évidents à gérer dans le cadre scolaire, surtout lorsqu’il est nécessaire de rester calme ou assis. Progressivement, l’instabilité motrice s’atténue, aux alentours de 7-8 ans. 

 

  • L’impulsivité 

 

Cet aspect est présent de manière importante chez les enfants et régulièrement chez les adolescents. L’impulsivité est généralement motrice. Ils agissent avant de réfléchir. Tout comme l’instabilité motrice, celle-ci peut les mettre en danger (un enfant qui voit son copain de l’autre côté de la route va traverser sans regarder si des voitures arrivent). Encore une fois, cette caractéristique nécessite une surveillance permanente de l’enfant de la part des parents. 

 

  • L’opposition 

 

Elle se retrouve pratiquement automatiquement chez un enfant porteur de TDAH et s’associe aux deux autres signes. De plus, il apparait comme l’élément le plus compliqué à gérer au niveau familial, entrainant une importante fatigue de la part des parents. Néanmoins, il faut différencier le trouble oppositionnel de l’opposition qui lui, apparait dans le développement de l’enfant. 

 

Les symptômes d’un enfant de plus de six ans atteint de TDAH 

 

Lorsque l’enfant grandit, les signes caractéristiques du TDAH s’axent davantage autour d’une inattention, d’une impulsivité ainsi que d’une hyperactivité. 

 

  • L’inattention 

 

Ce symptôme est le plus important dans ce trouble. Il est le plus souvent observé dans le contexte scolaire. En effet, ce cadre, en plus de ne pas motiver le jeune, lui demande une attention soutenue dans un contexte contenant de nombreux distracteurs. C’est pourquoi, lors d’une évaluation du jeune chez le pédopsychiatre, il est essentiel d’entendre les parents (hors cadre scolaire), l’enfant ainsi que l’enseignement. A l’école comme à l’extérieur, le jeune a des difficultés à terminer ses activités. Ce déficit s’accompagne régulièrement d’une impression que l’enfant se trouve ailleurs, « dans la lune ». Cela entraine certaines conséquences telles que l’oubli de consignes, perdre ses affaires, etc. La vigilance des parents reste de rigueur malgré qu’ils grandissent. Les fautes d’inattention (dues à une fatigue importante) sont fréquentes et la perte d’attention au moindre distracteur (une mouche qui vole) distrait le jeune et l’empêche de se reconcentrer. 

 

  • L’impulsivité

 

En grandissant, l’enfant parvient à mieux gérer son impulsivité motrice. Cependant, il lui arrive d’éprouver des difficultés à la contrôler lorsqu’il est confronté à des émotions trop intenses. 

L’impulsivité se situe davantage au niveau verbal et cognitif (coupe la parole, s’immisce dans une conversation, doit attendre, etc.). Cela pourrait être associé aux troubles de l’attention (dire immédiatement pour ne pas oublier). Ce comportement peut s’avérer problématique dans le cadre scolaire, car l’enfant ne lève pas son doigt avant d’énoncer une réponse, il préfère « foncer » et ne pas réfléchir devant des exercices (tombe dans les pièges, etc.).   

 

  • L’hyperactivité 

 

L’hyperactivité, contrairement à ce que nous pouvons entendre dans la société, n’est pas l’élément majeur de ce trouble. En effet, comme précédemment expliqué, il se retrouve davantage chez les jeunes enfants, de moins de six ans. Les plus grands éprouvent moins ce besoin de bouger en permanence. Toutefois, après un certain temps « statique », nous pouvons observer des signes d’agitation de mains ou de pieds. De plus, il tente de trouver des moyens de se déplacer, qui ne dérangent pas leur entourage comme distribuer les feuilles par exemple. Malgré la diminution de cette agitation motrice au cours du temps, ces personnes garderont toujours en elle cette impatience. 

 

La présence de troubles associés au TDAH est fréquente. En effet, plus des ¾ des jeunes atteints en intègrent : 

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  • troubles oppositionnels avec provocation (2/3 des enfants atteints de TDAH) ; 

  • troubles anxieux (1/4 des enfants atteints de TDAH) ; 

  • anxiété généralisée ; 

  • troubles des conduites ; 

  • troubles de l’humeur ; 

  • syndrome de Gilles de la Tourette / Tics ; 

  • troubles obsessionnels compulsifs ; 

  • abus de substances ; 

  • troubles du sommeil ; 

  • troubles envahissant du développement ;

  • troubles de dys. 

 

L’objectif de la prise en charge d’un jeune atteint de TDAH sera également de réduire les troubles associés qu’il présente. 

 

Les troubles des apprentissages sont fréquents chez les jeunes porteurs de TDAH. La dyslexie est souvent associée. En effet, elle serait notamment liée aux ressources attentionnelles ainsi qu’à la concentration nécessaire au langage écrit. La dysorthographie, souvent présente, serait due à la dyslexie (car ces deux troubles sont fréquemment associés) ou également à la difficulté attentionnelle. Dans le cas où cela concerne un déficit d’attention, le jeune parvient à se corriger si nous lui demandons. De plus, ce déficit demandant un effort cognitif provoque une fatigabilité importante (le jeune fait de plus en plus de fautes au cours de sa copie). La dyspraxie et/ou la dysgraphie ainsi que la dyscalculie peuvent également être associées à ce trouble. La dysphasie est fréquente chez ces jeunes. Ce trouble est repérable précocement, dès l’accès au langage.  

 

Les symptômes du TDAH ainsi que les troubles qui peuvent s’y associer ont également un impact sur l’aspect relationnel de ces jeunes. 

 

Il est donc nécessaire de dépister le plus rapidement possible, les éventuels troubles des apprentissages afin de pouvoir mettre en place une prise en charge intensité et adaptée. En effet, le TDAH aggrave les répercussions de ces troubles, notamment au niveau scolaire. 

 

En fonction des difficultés que présente l’enfant, des prises en charge doivent lui être proposées : 

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  • TDAH : traitement médicamenteux

  • Dyslexie : rééducation logopédique (bilan fin de première primaire ou avant dans certains cas)

  • Dyspraxie/dysgraphie : rééducation psychomotrice

  • Dysphasie : rééducation logopédique + stimulation de l’entourage 

  • Dyscalculie : rééducation logico-mathématique 

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Lien avec le rôle d'orthopédagogue 

 

Après avoir lu ce chapitre, je me rends compte que l’orthopédagogue a un rôle majeur dans l’accompagnement d’un jeune atteint de TDAH. En effet, cela nécessite un suivi concernant ces signes prédominants (impulsivité, inattention, hyperactivité) mais également concernant ces troubles associés (troubles des apprentissages, troubles psychologiques, etc.). L’orthopédagogue peut prendre la place centrale entre les différents intervenants (parents, équipe pédagogique, professionnels). Il est essentiel de travailler en équipe afin d’aspirer à des améliorations. Grâce à cette place, il sera apte à proposer des solutions, des outils, des aménagements raisonnables adaptés et adéquats à l’enfant. De plus, il est important qu’il possède cette capacité d’adaptation car chaque jeune intègre des besoins spécifiques. 

 

Voici quelques exemples :

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  • Installation d’un coin calme pendant la récréation ; 

  • Mise en place de moyens tels qu’un coussin et une chambre à air pour les temps en classe ;

  • Travailler l’estime de soi et le valoriser ;

  • Le responsabiliser ; 

  • Sélectionner des jeux pour qu’il puisse interagir avec ses camarades ; 

  • Mise en place d’aménagements raisonnables pour ses troubles des apprentissages ; 

  • Tenter d’établir un projet de vie, etc. 

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Sources

 

Frère,S. et Jacquet, E. (2019 – 2020) cours sur les troubles de l’attention– spécialisation en orthopédagogie. Haute Ecole de Defré – Bruxelles (Uccle).

 

Vigo, S., Franc, N. (2012). Mon enfant est hyperactif (TDAH). Regards croisés d’une maman et d’une pédopsychiatre. Bruxelles : De Boek.

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