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Déficience sensorielle 

Dans le cadre du cours de déficience sensorielle, Monsieur Gonda nous a demandé de réaliser un résumé de son cours de cécité et de surdité. . 

 

 

Déficience visuelle 

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Définition 

 

Le degré de sévérité de la cécité est défini en fonction : 

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  • de son champ visuel 

  • de son acuité visuelle (de près pour la lecture ainsi que l’écriture et de loin pour lire au tableau).

 

Dénomination :

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  • Amblyopie : affaiblissement de l’acuité visuelle sans cause oculaire 

  • Loucher/strabisme: utilisation d’un seul œil à celui qui n’est pas utilisé devient déficient  

  • Protanope : non perception des couleurs

  • Nystagmus : mouvements oscillatoires et rotatoires du globe oculaire àmouvements involontaires, saccadés, horizontaux et parfois de circumductions 

  • Presbytie : difficultés à voir de manière nette les objets proches et cela, sans fatigue (elle apparait avec l’âge et diminue l’amplitude de l’accommodation) 

  • Aveugle(non-voyant) : ne dispose pas du sens de la vue mais peut percevoir la lumière.   

 

Classification

 

OMS

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Malvoyant : 

  • Léger 6/10 et 5/10

  • Moyen 4/10 et 3/10

  • Profond 3/10 et 2/10

 

Cécité : 

  • Partielle 2/10 et 1/10

  • Totale 1/10 et 0

 

Office Belge de l’invalidité : 

 

  • Les haptics : utilisation du toucher et « acuité visuelle varie de 0 à 1/50 » 

  • Les visuelles : « acuité visuelle varie entre 1/50 et 1/10 » 

  • Le visuel exclusif : confondu avec l’amblyope (usage incorrect de leur vue) et « acuité visuelle varie entre 1/10 et 4/10 ». 

 

Perte de la vision

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  • Vision centrale : 

 

Difficultés -> lecture, vision des détails, reconnaissance des visages, lecture de l’heure, localisation des poignées de portes, etc.

Possibilités -> se déplacer, s’orienter, etc.

 

  • Vision périphérique : 

 

Difficultés-> déplacements (détection d’obstacles et de l’orientation), etc.

Possibilités-> lecture de certains caractères, etc.

 

Ex : Glocom

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  • Vision floue :

 

Difficultés ->acuité visuelle diminuée, difficultés de lecture, etc.

->Forte sensibilité à la lumière, besoin de grossissements, etc.  

 

Ex : Myopie

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  • Vision avec des tâches : 

 

Difficultés ->lecture (texte déformé/flou, disparition de lettres)

Possibilités -> autonomie 

 

Ex : Diabète mal soigné

 

Signes révélateurs 

 

Observation du comportement de l’élève : 

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  • Strabisme 

  • Mauvaise coordination œil-main 

  • Mouvements de tête au cours de la lecture 

  • Position inhabituelle (tête proche du matériel + tête tournée toujours du même côté) 

  • Aversion pour la lumière forte 

  • Marche voûtée/courbée (ne participe pas à des activités physiques)

  • Difficultés de lecture + saut de mots, de lignes

  • Difficultés à copier du tableau + faibles capacités d’écriture (caractères mal formés, etc.)

  • Difficultés de concentration (quand il doit utiliser ses yeux un long moment)

  • Perception des couleurs difficile

 

-> Il est important de prêter attention à ces signes (à ne pas confondre avec des difficultés attentionnelles, un manque d’intérêt pour les études, une certaine lenteur, etc.) ! En cas de difficultés, il est nécessaire d’informer les parents pour débuter une prise en charge précoce par l’équipe pluridisciplinaire. 

 

Les capacités visuelles varient en fonction de : 

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  • L’âge d’apparition

  • La personnalité de l’enfant 

  • La motivation, l’autonomie, l’entourage, etc. 

 

Accueil d’un enfant malvoyant en classe

 

Avant la rentrée :

 

  • Rencontrer l’élève et lui faire découvrir les lieux àpour optimiser son autonomie et qu’il se sente à l’aise àfacilite l’intégration 

  • En apprendre davantage sur l’élève àobserver son comportement général : déplacements, lecture au tableau, lecture en braille, écriture, matériel nécessaire, etc. 

 

A la rentrée :

 

  • Favoriser les échanges

  • Adapter les différents lieux et le matériel 

  • Proposer aux élèves de la classe de se présenter auprès de l’élève 

 

Le quotidien : 

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  • Utilisation d’une canne blanche (ou bras de quelqu’un en dehors de la classe)

  • A l’école 

  • Tenir ses affaires en ordre 

  • Etre le plus autonome possible (manger, s’habiller, se rendre à l’étude/aux toilettes/ à l’étude)

 

Attention prévenir tout changement/obstacle nouveau 

 

Généralement, les enfants malvoyants ont une certaine autonomie dans un environnement connu. 

 

Comment il suit en classe ? 

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  • Utilisation du toucher et de l’ouïe en classe

  • Utilisation d’outils informatiques adaptés (synthèses vocales, imprimante braille, etc.)

  • Enregistrement de certains cours

  • Enoncer ce qu’il est écrit

 

Attitude pédagogique

 

  • Porter attention à l’élève 

  • Utilisation d’un langage précis 

  • Description orale des schémas, graphiques, etc. 

  • Verbaliser ce qu’on écrit au tableau ou s’il y a un silence prolongé

  • Contrôle ponctuel de ses notes/ de son matériel. 

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Déficience auditive

 

Définition

 

Surdité : abolition totale de l’ouïe

Hypoacousie : abolition partielle de l’ouïe

 

On distingue :

 

  • Audition normale : perte entre 0 et 30db

  • Déficience auditive légère (courant chez les personnes âgées) : perte entre 30 et 60db

  • Déficience auditive modérée : perte entre 60 et 80db

  • Déficience auditive sévère : perte entre 80 et 100db

  • Déficience auditive profonde : perte supérieure à 100db.

 

Déficience auditive congénitale : 

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  • Déficience sévère ou profonde 

  • Intervient dès les 1ers mois de la vie (s’aggrave au cours du temps).

 

->Pré-linguale : avant 2 ans et demi (avant développement du langage), l’enfant n’a pas pu apprendre le langage (ils auront une voix nasillarde s’ils parlent) ; 

 

->Post-linguale : vers 4-5 ans ou plus (après acquisition du langage). 

 

Le dépistage

 

Il se fait par oto-émissions (on envoie un signal au niveau de la cochlée et on enregistre la réaction de l’enfant. 

En général, on détecte la surdité que vers 2-3 ans. C’est au contact des autres lors de l’apprentissage d’une vie sociale qu’on remarque un problème de surdité. 

 

Types de surdité

 

Surdité de perception (la plupart des surdités)

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  • Transmission mécanique de l’onde sonore normale 

  • Transmission du stimulus acoustique en flux nerveux est perturbée 

  • Atteinte de l’oreille interne 

  • Audition normale ne peut pas être totalement retrouvée par un traitement médical, chirurgical ou par un appareillage prothétique

 

Surdité de conduction ou de transmission

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  • Apparait quand il y a une absence de mobilité entre les différents osselets qui constitue la chaine des osselets àils ne s’articulent plus correctement àne transmettent plus l’information extérieure vers la cochlée 

  • Atteinte de l’oreille externe ou moyenne (surdité généralement acquise)

  • Microchirurgieàrend la chaine des osselets de nouveau mobile

 

Surdité due à une neuropathie périphérique

 

  • Atteinte du nerf acoustique 

  • Ressemble à une surdité de perception 

 

Communication 

 

De nombreux moyens de communication ont été créés pour permettre aux personnes ayant une surdité de communiquer avec leur communauté mais également avec les personnes entendantes.

 

Méthodes gestuelles 

 

  • La dactylologie 

 

Chaque lettre correspond à une position des doigts de la main. 

Utilité : pour épeler son prénom, des noms propres sans signe, les mots dont on ne connait pas le signe. 

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  • La langue des signes (langue à part entière >< français signé qui est une traduction directe du langage oral)

 

Chaque mot correspond à un signe précis (utilisant une main ou deux). Le corps et les expressions du visage sont également importants pour optimaliser la compréhension du message. La grammaire de la langue des signes correspond aux règles d’une logique visuelle. 

 

Méthodes orales

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  • La lecture labiale 

 

Elle permet de lire environ 30% du message produit par l’interlocuteur sur les lèvres. Le reste est interprété en fonction du contexte (suppléance mentale). C’est pourquoi, le message n’est pas toujours correctement compris, notamment lorsque certains sont se ressemblent ou que certains ne se perçoivent pas sur les lèvres. 

 

Il existe le Langage Parlé Complété (LPC), qui peut servir de complément à cette méthode afin qu’il perçoive l’intégralité du message. Le LPC permet d’associer un geste (près du visage) à chaque son prononcé. 

 

  • La méthode verbo-tonale 

 

C’est une méthode poly sensorielle. L’enfant se sert de ses restes auditifs, souvent graves, de la lecture labiale, des vibrations, des émissions spontanées de l’enfant, etc. 

Les fréquences graves sont perçues par le corps et l’enfant utilise des vibrateurs placés sur une partie de son corps (main, poignet, etc.) pour transmettre et ainsi travailler le rythme, l’intonation, les bases de la parole. Elle privilégié le langage oral grâce à son approche poly sensorielle. Elle est compatible avec d’autres modes de communication : LPC, LSF

 

La communication chez les personnes soudes-aveugles

 

Trois moyens de communication possibles : 

 

1. L’écriture dans la main 

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  • Réalisation de signes dans la main

  • Un signe correspond à la fin d’un mot

  • Utilisation de l’écriture lettre à lette (en majuscule de préférence)

 

2. L’alphabet manuel (dactylologie) 

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  • Placer la main sur la main de l’autre personne et recevoir le message dans la paume ouverte

 

3. Le braille dans la main 

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  • Met à disposition son index, son majeur et son annulaire de chaque main 

  • L’interlocuteur utilise les doigts de la personnes sourde-aveugle comme une machine braille 

 

Supports pédagogiques 

 

L’intégration de ce type d’enfant demande de prendre en compte les besoins spécifiques de chacun. 

 

Difficultés rencontrées en classe

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  • Communication au niveau de la réception et de l’émission 

  • Niveau linguistique de l’enfant peut avoir des impacts sur les autres matières

  • Cognition (lié à la surdité ou non)

 

Prévenir et traiter les difficultés scolaires

 

  • Mesures d’accessibilité nécessaires (codeur LPC,etc.)

  • Favoriser le développement linguistique 

  • Mise en place d’aménagements adaptés (lecture labiale, supports visuels, etc.)

 

Contenu des interventions 

 

Auprès de l’enfant : 

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  • Utilisation d’un codeur LPC

  • Prise en charge logopédique 

  • Travail cognitif 

  • Aide méthodologique 

  • Remédiation, fixation et transposition des notions 

 

Auprès des enseignants :

 

  • Informations sur la surdité 

  • Formations

  • Possibilité d’observation en classe 

  • Aménagements pédagogiques 

  • Réflexion concertée

 

ROLE DE L’ORTHOPEDAGOGUE  

 

Durant ce cours, j’ai pu en découvrir davantage sur les déficiences sensorielles (surdité et cécité). Ce handicap nécessite un suivi quotidien afin d’optimaliser le développement de l’enfant. 

 

Selon moi, l’orthopédagogue peut intervenir sur différents aspects. Il peut pendre le rôle d’accompagnateur (référent) de l’élève que ce soit en classe, en sortie scolaire, dans la cours de récréation, au cours de gymnastique, etc. Toutefois, il va également veiller à proposer des aménagements adaptés et adéquats à l’élève, notamment grâce à l’observation qu’il aura réalisée. Cela lui permettra d’acquérir davantage d’autonomie à l’école ou à l’extérieur. Il adaptera l’environnement afin que l’enfant se sente en confiance. De plus, il contribuera à son intégration au sein de l’école ainsi que dans la classe afin qu’il se sente bien et qu’il puisse être dans les meilleures conditions possibles pour apprendre de nouvelles notions.  Il est aussi le lien entre les différentes personnes intégrant la vie de l’enfant. C’est lui qui relayera les informations entendues ou observées auprès de l’équipe pédagogique ou des parents. Il peut donc aussi donner des conseils à ces personnes pour qu’elles puissent s’adapter aux besoins de l’enfant.

 

Source

 

Gonda, A. (2019 – 2020) cours de déficience sensorielle– spécialisation en orthopédagogie. Haute Ecole de Defré – Bruxelles (Uccle).

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