Déficience motrice
Dans le cadre du cours de déficience sensorielle, Monsieur Gonda nous a demandé de réaliser un résumé de son cours de cécité et de surdité.
Définition
Handicap :
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Désavantage social
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Conséquence d’une déficience ou d’une incapacité
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Répercussions sociales en fonction de l’âge, du milieu, des facteurs culturels et économiques
Polyhandicap :
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Lésions cérébrales diffuses et massives
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Diminution presque totale de l’autonomie
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Présence de handicaps extrêmes : déficience intellectuelle sévère, déficience motrice généralisée, etc.
Plurihandicap :
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Atteinte de plusieurs systèmes dues à une étiologie commune
Multihandicap :
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Association d’une série de symptômes sans lien les uns avec les autres
Caractéristique commune : dépendance dans la réalisation de tâches quotidiennes
Déficience :
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Altération d’une structure physiologique ou anatomique (moteur, cognitif, psychologique, etc.)
Incapacité :
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Diminution partielle ou totale de l’aptitude à accomplir une activité
Tonus musculaire :
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Permet de garder nos muscles au repos
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Permet de provoquer une légère tension des muscles au repos
Hypertonie :
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Tension excessive des muscles
Hypotonie :
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Tension flasque au niveau musculaire
Infirmité Motrice Cérébrale (IMC)
Certains signes sont révélateurs et peuvent être décelés par les parents en fonction de l’âge et de la gravité de l’atteinte :
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Ne tient pas sa tête
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N’arrive pas à ramper (à l’aide de ses membres inférieurs)
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Tarde à se tenir assis seul
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Emploie une seule main
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Contrôle moteur anormal (plus tard)
MAIS
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Intelligence normale
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Bonne compréhension des situations
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Manifestations d’un intérêt particulier pour des jeux de leur âge
Tableau clinique
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Dépend de la localisation et de l’étendue des lésions
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Troubles moteurs complexes associés à des difficultés de contrôle, commande, d’organisation de mouvements
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Faiblesse ou raideur musculaires
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Difficultés au niveau des apprentissages (troubles associés) : troubles du regard, dyspraxie, difficultés à repérer des données spatiales, etc.
Topographie
Les troubles moteurs peuvent être classés en trois groupes :
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Spastique : réflexes myotatiques hyperactifs et clonus
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Dyskinétique : mouvements choréiques, athétosiques et balliques, dystonie et ataxie
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Mixte : combinaison de spasticité et d'athétose impliquant tout le corps
Diplégie spastique :
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Tout le corps est touché si ce n’est que les membres inférieurs sont plus touchés que les supérieurs (atteinte limitée qui se manifeste par un léger tremblement, maladresse)
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Langage intact
Paraplégie :
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Atteinte exclusive des membres inférieurs (souvent en cas d’accident de la route qui provoque une lésion de la moelle inférieure)
Triplégie :
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Tout le corps est atteint avec une prédominance au niveau des muscles inférieurs
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Seul un muscle supérieur est atteint
Tétraplégie et quadriplégie :
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Touche tout le corps
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Trouble massif + associé à une insuffisance posturale du tronc, un contrôle du tronc et de la tête faibles et une raideur des membres
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Signes associés possibles -> convulsions, anomalies coordination oculaire, etc
Hémiplégie cérébrale infantile :
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Un corps atteint et peut atteindre la face
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Spasticité de deux membres ipsilatéraux
Monoplégie :
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Un seul membre touché, souvent spastique
L’athétose :
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Trouble du contrôle postural avec mouvements involontaires lors de la posture et surtout du mouvement de faible amplitude au niveau des extrémités des membres
Quadriplégie :
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Atteinte des membres et du tronc
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Difficultés d’élocution
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Dysphagie
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45% de retard mental
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Scoliose, rétractions et luxations de la hanche
Causes de l’IMC
Causes anténatales :
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AVC de la maman
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Malformation cérébrale
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Manque d’oxygène, etc.
Causes néonatales :
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Prématurité
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Développement d’une ischémie après la naissance
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Ictère nucléaire,
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Traumatisme, etc.
Causes postnatales :
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Infection
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Traumatisme
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Traitement de tumeur, etc.
Symptômes (dépendent de la nature, de l’étendue et de la localisation des lésions)
3 types au niveau des hémiplégies :
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Spastique (la plus récurrente) : mouvements lents, crispés, rigides et hypertonie
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Athétïde : mouvements mal coordonnés, involontaires, provoqués par des variations brusques et imprévisibles de la tension musculaire
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Ataxie (flasque) : mouvements maladroits, manque d’assurance, équilibre précaire dans la marche, hypotonie
Possibilité de retrouver deux cas chez une même personne.
Evolution de l’IMC
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Lésion qui n’évolue pas
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Prise en charge indispensable pour stimuler et améliorer les aptitudes de l’enfant
Prise en charge
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Important qu’elle soit précoce
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Détection d’éventuels signes à risque durant les premières années de vie de l’enfant (par les parents)
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Suivi régulier de l’enfant et de sa famille (guidance parentale)
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Optimiser et développer l’autonomie de l’enfant
Evaluation
Psychoaffective : entretien (anamnèse) avec les parents et l’enfant
Médicale : détection et mise en évidence des troubles associés
Contrôle moteur : mise en évidence des facteurs déficitaires pour anticiper les conséquences et détecter les facteurs de contrôle persistants
Capacités intellectuelles : généralement préservées, mais possibles retards dus aux troubles spécifiques liée à la lésion cérébrale
Prise en charge (pluridisciplinaire)
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Kinésithérapie : prévient les raideurs
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Méthode Petö : permet le développement de l’autonomie (vise à les faire devenir acteur de leur rééducation)
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Ergothérapeute : mise en place d’aides techniques pour un bon positionnement de la personne à l’école, à domicile ou au travail
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Logopède : travail au niveau des troubles langagiers
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Psychomotricien : travail de la prise de conscience du corps, du schéma corporel, de la proprioception, de l’image du coprs, de l’espace et du temps. Propositions de stimulations adaptées au patient
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Orthopédagogue : un enfant IMC nécessite un suivi complet et continu. Il est intéressant qu’il suive l’enfant dans ses différents lieux d’apprentissage/d’évolution afin de le soutenir et de lui apporter les aménagements et les adaptations adéquates et adaptées de l’environnement. Pour cela, il effectuera une observation soutenue pour définir ses besoins, ses difficultés et ses acquis. Il veillera également à mettre en place certaines aides (type de chaise, position de l’élève, organisation du bureau, installation d’un horaire adapté, etc.). Son rôle et de soutenir l’enfant dans le maintien ou le développement de son autonomie. Pour cela, il est nécessaire qu’il collabore avec les autres professionnels. De plus, il est le point central entre tous les intervenants de la vie de l’enfant (parents, équipe paramédicale, etc..) C’est pourquoi, le travail pluridisciplinaire est indispensable. Cela permet de fournir un suivi optimal.
Source
Gonda, A. (2019-2020) cours de déficience motrice – spécialisation en orthopédagogie. Haute Ecole de Defré – Bruxelles (Uccle).